dimanche 16 décembre 2012

Top Albums 2012 - Metal

C'est désormais un rituel bien établi : avant l'indigestion du repas de Noël vient celle des best-of de fin d'année, l'occasion pour tous les blogueurs, journaleux et simples internautes d'étaler leur bon ou mauvais goût, de s'écharper sur la présence ou l'absence des favoris des uns et des horreurs des autres, et, quand même, de tenter de mettre avant quelques albums qui les ont accompagnés tout au long de l'année. Alors même si je n'ai été guère actif sur ce blog ces derniers mois, je n'allais tout de même pas laisser la chance de me mêler à la cacophonie générale.

Commençons avec le métal puisque je vous sais tous en train de chercher des idées cadeaux de dernière minute et que rien ne fait plus plaisir qu'un petit cocktail de violence, noirceur et misanthropie au pied du sapin.

Black Metal

Mon genre de prédilection se taille logiquement la plus grosse part du gâteau dans une liste majoritairement nord-américaine. Si une année sans Primordial peut difficilement rivaliser avec une année avec, 2012 n'a pas été avare en sorties de qualité, avec aux premiers rangs les incontournables Krallice et leur album le plus direct à ce jour (tout est relatif) et le black légèrement arty de Bosse-de-Nage.

La déception majeure de cette année 2012 au rayon black concerne Ne Obliviscaris. Le très attendu 'Portal of I' aurait en toute logique dû se trouver en bonne place dans ce classement. Malheureusement l'album, pas mauvais en soi, est ruiné par une production médiocre, un comble pour un groupe qui nous avait offert il y a cinq ans une démo renversante au son impeccable.

BOSSE-DE-NAGE "III" (Profound Lore)


KRALLICE "Years Past Matter" (auto-produit)


BASTARD SAPLING "Dragged From Our Restless Trance" (Forcefield Records)


ASHENCULT "Black Flame Gnosis" (auto-produit)


VELNIAS "Runeater" (Pesanta Urfolk)


ASH BORER "Cold of Ages" (Profound Lore)


AGALLOCH "Faustian Echoes EP" (Dammerung Arts)


ADDAURA "Burning for the Ancient" (auto-produit)

WILDERNESSKING "The Writing of Gods in the Sand" (Antithetic Records)


DODECAHEDRON "Dodecahedron" (Season of Mist)


MGŁA "With Hearts Toward None" (Northern Heritage)

MUTILATION RITES "Empyrean" (Prosthetic Records)

NACHTMYSTIUM "Silencing Machine" (Century Media)



Death Metal

En tête de cette liste on trouve un album qui sera sans doute absent de la plupart des best-of (en tout cas ceux des plus gros médias) en raison de sa sortie tardive le 15 décembre. Dommage car c'est sans aucun doute le disque qui m'a mis la plus grosse claque dans ce genre cette année. Du bon gros death poisseux et épique venu de Finlande à côté duquel il serait dommage de passer.

DESOLATE SHRINE "The Sanctum of Human Darkness" (Dark Descent Records)


ABYSSAL "Denouement" (auto-produit)


ADVERSARIAL & ANTEDILUVIAN "Initiated in Impiety as Mysteries" (Nuclear War Now)


WITCHRIST "The Great Tormentor" (Osmose Productions)


UNDERGANG "Til Døden os Skiller" (Xtreem Music )



Doom & Stoner Metal

Le versant psychédélique du doom est à l'honneur avec ces trois albums au goût planant.

SAMOTHRACE "Reverence to Stone" (20 Buck Spin)


UFOMAMMUT "Oro : Opus Alter" (Neurot Recordings)

ICE DRAGON "Tome of the Future Ancients" (auto-produit)



Post-Metal et autres hybrides

Petite catégorie fourre-tout avec le drone/doom de Scythling (alias derrière lequel se cache Aidan Baker de Nadja et le guitariste de Bloody Panda, Josh Rothenberger), le massif krautrock teinté de black des Français d'Aluk Todolo (qui remportent également le prix du meilleur rapport titre/pochette de l'année), les incantations shamaniques de Menace Ruine et le plus classique mais efficace post-metal de Rituals.

MENACE RUINE "Alight in Ashes" (Profound Lore)

SCYTHLING "Smokefall" (Aurora Borealis  )


ALUK TODOLO "Occult Rock" (Norma Evangelium Diaboli)


RITUALS "Rituals" (Replenish Records)

jeudi 24 mai 2012

Sélection Avril 2012

La sélection du mois est marquée, outre son retard (mais ça devient une habitude), par une grosse quantité d'albums non disponibles sur les plateformes de streaming habituelles (je n'ai pas vérifié Grooveshark car je me méfie des albums semi-complets uploadés par on ne sait qui). Mais j'ai confiance en vos talents de piratins.



Neuvième long format pour James Blackshaw qui confirme sa belle inspiration actuelle après la sortie l'an dernier des deux titres de l'EP Holly. Cet émouvant Love is the Plan, the Plan is Death voit l'Anglais revenir, après quelques albums un peu plus expérimentaux, à des compositions plus dépouillées à la guitare ou au piano, et nous offrir en outre pour la première fois un morceau chanté (par Geneviève Beaulieu du groupe Menace Ruine) du plus bel effet. Un de mes coups de coeur de l'année à n'en pas douter.
Label : Important Records
Streaming : Spotify



Il y a quatre ans sortait le premier album, éponyme, de Bersarin Quartett, entité au nom trompeur derrière laquelle se cachait un seul individu, Thomas Bücker. Toujours pas quartet mais désormais flanqué de deux comparses, l'Allemand revient pour un deuxième album judicieusement intitulé II qui explore avec maestria post-rock cinématique, ambient et nu-jazz, le tout teinté d'électro. Un disque très très chaudement recommandé.
Label : Denovali
Streaming : Spotify



Quand il ne fait pas du drone au sein de Barn Owl, Jon Porras fait du drone en solo. Black Mesa, ouvertement inspiré par Neil Young (tendance Dead Man) et Popol Vuh, nous plonge à grands coups de guitare dans un trip désertique planant à souhait et qui passe comme un mirage.
Label : Thrill Jockey
Streaming : Spotify



Vérification faite, ce Hunter Not The Hunted à l'élégance so british est sorti en mars, mais tant pis, la folk sombre et mélancolique des vétérans d'And Also The Trees (dont le chanteur m'en rappelle confusément bien d'autres, de Matt Elliot à Nick Cave en passant par Stuart Staples) mérite largement sa place dans cette sélection.
Label : And Also The Trees
Streaming : non



Compilation en hommage au pionner de l'ambient Harold Budd, Lost in the Humming Air réunit des pointures actuelles du genre telles que Loscil, Deaf Center, Rafael Anton Irisarri, Taylor Deupree, Marsen Jules... pour un voyage délicat et envoûtant dont les bénéfices seront reversés à une oeuvre caritative.
Label : Oktaf
Streaming : non



Le changement, c'est pas maintenant pour le trio italien Ufomammut qui continue à nous régaler de son doom psychédélique, enfumé et mystique et de ses lentes montées en puissance sur Opus Primum, premier volet de son dyptique Oro (la suite est attendue pour septembre). Aucune surprise donc mais un savoir-faire indéniable et un plaisir toujours présent.
Label : Neurot Recordings
Streaming : non



Auteur en début d'année du très beau Woven Tide avec Aaron Martin en tant que From the Mouth of the Sun, Dag Rosenqvist est surtout connu pour ses travaux ambient (et notamment pour son projet Jasper Tx), mais c'est dans un registre plus accessible qu'on le retrouve sur The End* of Music, deuxième album de De la Mancha, duo qu'il forme avec son ami d'enfance Jerker Lund et qui donne dans une pop atmosphérique et texturée (on ne se refait pas) fort agréable.
Label : Karaoke Kalk
Streaming : Spotify


Disons-le tout net, il est un peu kitsch par endroits ce nouvel album de Bonnie 'Prince' Billy, ici associé au groupe écossais Tremblings Bells. The Marble Downs recèle quand même son lot de bons moments et finit par se rendre très attachant au fil des écoutes.
Label : Honest Jon's Records
Streaming : Gogoyoko



Ceux qui ont detesté We're Here Because We're Here n'aimeront pas plus ce nouvel opus des Anglais d'Anathema qui persistent dans leur rock atmosphérique "soft" qui a vu se détourner d'eux plus d'un fan de la première heure. Les autres, dont je fais partie, apprécieront Weather Systems même si le cheese-o-mètre commence à se rapprocher dangereusement de la zone rouge.
Label : The End Records
Streaming : non

jeudi 12 avril 2012

Sélection Mars 2012

J'ai parfois du mal à répondre quand on m'interroge sur ce que j'écoute comme musique, mais il faut bien reconnaître que mes sélections tournent presque toujours autour de la folk, de l'ambient et du métal. Avec une prédilection ce mois-ci pour les pochettes en noir et blanc et/ou représentant un ciel plombé.


Il n'y a absolument rien de nouveau, rien d'original chez Luke Roberts et The Iron Gates at Throop and Newport (Thrill Jockey), un disque de folk US à l'ancienne, simple, dépouillé (même si le bonhomme y est moins seul que sur ses vidéos à grand spectacle cf. "Spree Wheels" ci-dessous), avec des chansons qui nous rappellent tout un tas de trucs (comme Neil Young sur "His Song"). Mais ni l'originalité ni la complexité ne sont le propos ici et ce très bel album (ok je ne parle pas de la pochette) confirme que ce sont toujours les choses les plus simples qui me touchent le plus. Un candidat sérieux au top 10 annuel, en écoute sur le site du label et sur Spotify.





Sorti chez Rune Grammofon, High Blues est un très bel album signé par les Français d'Astrïd qui nous proposent une rêverie mélancolique entre ambient jazzy et blues de chambre. Un album contemplatif idéal pour les jours de pluie (ou ceux qui ont des jours de pluie en permanence dans leur tête). En écoute sur Grooveshark.


Chez Mike Wexler, les choses sont moins dépouillées. Peut-on d'ailleurs encore parler de folk pour ce disque un brin psychédélique où l'on trouve synthés, cuivres, cordes, teintes jazzy... Tout n'y est pas aussi excellent que "Pariah", "Spectrum", "Liminal" ou "Prime" (je soupçonne Wexler d'être un nerd), mais malgré un petit creux en son milieu Dispossession (Mexican Summer) reste un fort joli album, tout en atmosphère, à découvrir sur Spotify.


J'adore l'ambient et la musique néo-classique mais j'ai toujours du mal à trouver les mots pour en parler. Que dire sinon que c'est beau, majestueux et qu'en fermant les yeux on a souvent l'impression que l'absolu est à portée de main ? Ce mois-ci ce sont donc Greg Haines et ses Digressions (Preservation Records, avec des contributions signées Dustin O'Halloran et Peter Broderick et Nils Frahm à la production), les Japonais d'Anoice (The Black Rain, Ricco) et les Anglais d'A-Sun Amissa (le pesant Desperate in her Heavy Sleep, Gizeh Records) qui se sont chargés de m'offrir ma dose d'indicible extase sonore.

Vous procureront-ils autant d'émotion ? Pour le savoir :

- Anoice - The Black Rain en écoute sur Spotify et sur Deezer
- Greg Haines - Digressions en écoute sur Grooveshark
- A-Sun Amissa - Desperate in her Heavy Sleep en écoute sur Grooveshark



Rituals vient de Phoenix, Arizona, et frappe très fort avec un premier album éponyme quelque part entre post-metal, sludge et doom atmosphérique, sorti via Replenish Records / Alerta Antifascista. C'est lourd, c'est noir, c'est bien foutu, c'est prenant, bref c'est un très bon album que vous pourrez aller écouter sur Bandcamp ou télécharger gratuitement via ce lien avec la bénédiction du groupe et de leur label (attention le téléchargement se lance automatiquement).



Quelques mentions très honorables pour terminer cette sélection, avec l'étrange et intense Father Murphy (Anyway, Your Children Will Deny It, Aago Records, album en écoute sur Bandcamp), une alliance entre Locrian et Mamiffer qui tient presque toutes ses promesses (Bless Them That Curse You, Profound Lore Records), le vétéran Lee Ranaldo qui nous fait du rock 90's sans surprise mais agréable (Between the Times and the Tides, Matador, lien Spotify), et une collaboration pleine de charme entre Liz Harris (Grouper) et Jesy Fortino (aka Tiny Vipers) sous le nom de Mirrorring (Foreign Body, Kranky, en écoute sur Spotify).

mercredi 28 mars 2012

Sélection Février 2012

Faute de temps, une sélection express et surtout très à la bourre, avec quand même je l'espère quelques découvertes à la clé. Les liens sur les titres d'albums mènent vers une écoute Spotify ou Bandcamp à chaque fois que possible.


Je commence par ce qui est sans doute mon album folk/pop de l'année pour l'instant (et peut-être même de l'année tout court), à savoir Maraqopa de Damien Jurado qui continue sa métamorphose vers un univers sonore plus coloré et lumineux. Un format à l'ancienne (37 minutes à peine), dix chansons qui sont autant de touchants petits bijoux au parfum rétro qui mélangent les textures et les genres (folk, blues, pop) en évitant l'overdose, et une voix à la Neil Young qui ne pouvait que faire mouche chez moi (Secretly Canadian).



Folk toujours avec Quite a Way Away, très bel album signé de l'Ecossais Gareth Dickson et paru chez 12k, un label que l'on associe plutôt avec l'ambient et les musiques contemporaines en général qu'avec le registre du singer-songwriter. Ce disque aux accents très Nick Drake y est pourtant parfaitement à sa place de par ce qu'il dégage de luminosité et d'atmosphère envoûtante. En écoute sur Spotify.


J'ai également aimé :


 


- les Tindersticks et leur classieux The Something Rain (Constellation)
- No One Can Ever Know par The Twilight Sad (Fat Cat Records)


- le rock psyché/drogué des Royal Baths sur Better Luck Next Life (Kanine)
- Lambchop et Mr. M, album dédié à Vic Chesnutt (City Slang)


- la folk instrumentale de Yair Yona sur World Behind Curtains (Strange Attractors)
- le mélange folk seventies et ambient/field recordings de Michael James Tapscott (et Andrew Kenower) sur Good Morning, Africa (Bookmaker Records)

Ce dernier album m'offre une transition parfaite pour aborder l'ambient, le post-rock, le drone, le jazz et autres musiques instrumentales ou expérimentales, avec encore une fois un mois bien trop chargé pour en venir à bout sans abandonner toute vie sociale.


Si je ne devais en citer qu'un, ce serait sans hésiter ce nouvel album de drone des vétérans Windy & Carl, le superbe We Will Always Be sorti chez Kranky. Un disque hypnotique et prenant de bout en bout, de son départ doux et apaisant jusqu'à son épilogue bourdonnant.

Et comme il n'y fort heureusement aucune raison de n'en citer qu'un, voici le reste de la sélection du mois :



Dirty Three Toward the Low Sun (Drag City)
James Murray Floods (Slowcraft Records)
Nadja & Vampillia The Primitive World (Is Collage Collective)


Ulrich Schnauss & Mark Peters Underrated Silence (Bureau B)
John Zorn The Gnostic Preludes (Tzadik)


Nadja Excision [compilation] (Important Records)
Air Le voyage dans la lune (Astralwerks Records)

Et une petite sélection metal pour terminer en douceur :


Addaura Burning for the Ancient (autoproduction)
Undergang Til Døden Os Skiller (Xtreem Music)
Wildernessking The Writing of Gods in the Sand (Antithetic Records)

dimanche 4 mars 2012

Abyssal - Denouement (2012)

Abyssal - Denouement (2012)

Il y a, à en croire Last.FM, au moins six groupes répondant au nom d'Abyssal. Celui auquel je consacre ce billet nous vient de Bristol et c'est d'ailleurs à peu près tout ce que je peux vous dire sur ces Anglais qui se font pour le moins discrets sur la Toile. Peu importe de toute façon, leur musique parle pour eux, une musique qui nous offre le meilleur de deux mondes : la noirceur et l'atmosphère du black metal d'un côté, la brutalité du death de l'autre. Résultat : Denouement, un premier album auto-produit, qui navigue quelque part entre Deathspell Omega et Ulcerate et qui se pose déjà en candidat sérieux pour le podium de l'année.

Proposé en téléchargement gratuit sur bandcamp jusqu'à peu, la version digitale de l'album est désormais payante (pour une bouchée de pain), le CD étant lui disponible via la boutique du groupe.

Chaudement recommandé !

vendredi 10 février 2012

Sélection Janvier 2012

Hé oui, fini le vulgaire best-of, place désormais à une sélection, ce qui est nettement plus chic.

Commençons par le gros morceau, à savoir l'ambient et plus généralement la musique expérimentale dont les amateurs ont été carrément gâtés en ce début d'année. Un morceau d'ailleurs si gros que certains disques sont toujours dans la salle d'attente, tel The Spectrum of Distraction, double album signé Aidan Baker et une tripotée de batteurs invités parmi lesquels Simon Scott (Slowdive), Ted Parsons (Swans, Prong, Godflesh, Jesu, Killing Joke...), Thor Harris (Swans, The Angels of Light, Shearwater). Le concept : 97 morceaux de courte durée à écouter en lecture aléatoire. J'avoue que l'idée de n'avoir ni de vrai début ni de vraie fin à un album entre un peu en conflit avec mes préférences musicales (ce qui explique aussi que je traine un peu des pieds pour l'écouter), mais l'idée mérite d'être saluée et on peut s'attendre à un résultat de qualité compte tenu du talent du Canadien et du beau casting. L'ensemble, édité chez Robotic Empire, se trouve sur la page bandcamp d'Aidan Baker, mais sans possibilité de lecture random.

Mais passons plutôt aux albums que j'ai pu écouter.


Inutile d'avoir lu du W.G. Sebald ni d'avoir vu le film que Grant Gee lui consacre pour apprécier cette bande-son signée The Caretaker (alias du musicien anglais James Leyland Kirby). Un peu dans l'esprit du fantômatique An Empty Bliss Beyond This World sorti l'an dernier (auquel j'ai toutefois préféré ce nouvel opus), Patience (After Sebald) est une expérience qui désoriente et intrigue, avec une belle atmosphère mélancolique et irréelle. Un disque sorti chez History Always Favours The Winners et en écoute sur Bandcamp.


Dag Rosenqvist a décidé de mettre un terme à son projet Jasper TX après un dernier album An Index of Failure attendu cette année, mais il n'en arrête pas pour autant la musique et c'est d'ailleurs lui qui ouvre le bal en 2012 par le biais d'une collaboration avec Aaron Martin sous le nom de From the Mouth of the Sun. Leur très bel album Woven Tide est sorti chez Experimedia et peut s'écouter sur boingboing.net.


A ces deux albums viennent s'ajouter Collected Dust, le nouveau disque de Marcus Fischer chez Tench Records, l'Américain parvenant une fois encore à nous plonger dans son ambient glacée (c'est de saison et ça s'écoute sur Spotify), Arrhythmia, bande-son flippante signée du Polonais Adrian Aniol (TQA Records, extraits disponibles sur Bandcamp), et le déroutant Audience of One de l'Australien Oren Ambarchi (encore Experimedia).


Au rayon metal, le butin a en revanche été plutôt maigre (proportionnellement à la recherche effectuée, sans doute), mais je retiendrai quand même deux bons disques de black metal diamétralement opposés. D'un côté, les Hollandais de Dodecahedron et leur album éponyme jouant à fond la carte de la dissonnance, et que les amateurs du dernier Deathspell Omega devraient apprécier (Season of Mist). De l'autre, Becoming par les Américains d'Abigail Williams et sorti chez Candlelight Records, dans un style plus symphonique (mais pas trop pompier). Les deux albums sont disponibles sur Spotify.

Et je terminerai cette première sélection de l'année par des musiques un peu plus normales (même s'il faut le dire vite, en tout cas il y a des paroles et ça ne crie pas).


Matt Elliott nous sort via Ici d'Ailleurs un disque au titre très approprié de The Broken Man sur lequel l'Anglais broie du noir comme personne. Little Reviews en fait une description assez juste. C'est justement ce côté folk à nu qui me fait préférer cet album à la trilogie des "Songs' qui ne m'a jamais vraiment touché. En écoute sur Spotify.


Je n'avais jamais rien écouté du Pakistanais Ilyas Ahmed avant ce With Endless Fire (Immune Recordings) et le premier essai ne m'avait pas vraiment poussé à aller plus loin. Au fil des écoutes sa psych-folk à la Six Organs of Admittance a toutefois fini par s'imposer et cet album risque de faire un bout de chemin avec moi pendant un bon moment.


Deux albums un peu moins plombés pour finir sur une note légère, avec tout d'abord les vétérans de Guided by Voices qui font leur come-back avec ce Let's Got Eat The Factory forcément foutraque qui ne manque pas de charme (Fire Records, en écoute sur Spotify). L'Anglais Jerome Alexander alias Message to Bears nous propose quant à lui son nouvel album Folding Leaves, un joli disque entre pop, folk et post-rock au parfum un peu pastoral et en tout cas très lumineux à écouter sur Bandcamp (Dead Pilot Records, qui tire sa révérence au passage).



Et comme ce n'est jamais vraiment terminé, je glisse une petite mention à un album qui s'écoute et se télécharge gratuitement sur Bandcamp : Rain For Sound par In Sequence, à conseiller aux amateurs de la face acoustique de Steven Wilson et son Porcupine Tree. L'artiste, un certain Alex Mascart (inconnu au bataillon en ce qui me concerne), nous en dit plus concernant cet album sur son blog.

PS : je me rends compte que j'ai oublié de citer le nouvel album de John Zorn Mount Analogue (Tzadik) ainsi que Core to the Brave par Richard Youngs (Root Strata), Evasion de Werner Kitzmüller (Valeot Records, en écoute sur Bandcamp)... Bref, un mois bien chargé pour commencer l'année.